Les transports routiers en Afrique à l’heure de la digitalisation

En Afrique, 75% du coût d’un produit, est affecté à la logistique contre seulement 5% aux Etats unis. Ceci est l’une des raisons qui expliquent le coût élevé des marchandises sur le continent.

Le continent africain, dit-on, est le « continent du futur » où presque tout, reste à penser et à réaliser surtout dans le domaine des transports routiers. La mise en place de solutions technologiques appliquées au système de transports routiers se présente, dès lors, comme une solution alternative incontournable. Les citoyens africains sont de plus en plus « Smart ».

Les systèmes de « transports intelligents » (STI) s’imposent parce que la nécessité d’innover, de transformer, par la mise en place de plateformes technologiques aboutissant à des services à valeur ajoutée, permet aux citoyens de mieux percevoir les effets des politiques publiques en matière de transports routiers. Ce qui permet d’améliorer leur quotidien.

Dans les pays développés, depuis quelque temps, la dématérialisation et la digitalisation du transport et de la logistique connaissent une expansion importante. Cependant, bien que le secteur du transport et de la logistique connaissent une évolution fulgurante en Afrique, l’usage des NTIC dans ce domaine n’est pas encore très répandu.

Pour ce faire, certains Africains, pour ne pas manquer le rendez-vous de la digitalisation, ont créé des startups spécialisées dans le domaine du « transport collaboratif », à travers la mise en place de « places intelligentes » qui répondent spécifiquement aux besoins des acteurs du domaine. 

Ces plateformes sont pensées comme un véritable réseau social entre expéditeurs, destinataires et transporteurs, et permettent à leurs utilisateurs de pouvoir s’organiser et de gagner en visibilité. 

Elles sont, pour la plupart d’entre elles, conçues pour mettre à la disposition de l’utilisateur un service de planification gratuit, un suivi en temps réel, le tracking des commandes, la sécurité des marchandises et des alertes en cas de retard, d’incidents ou même d’avance de livraison.

Les solutions de digitalisation du transport ne sont pas seulement réservées aux transporteurs, bien au contraire ! De nos jours, de multiples options s’offrent aux industriels et aux distributeurs !

Un premier niveau d’outil, simple et accessible, réside dans l’apparition des plateformes ANAXAR au Togo, KOBO 360 au Nigeria, KAMTAR en Côte d’Ivoire, Lorie System au Kenya, etc.

Ces plateformes sont capables de répondre à des sujets prépondérants en matière d’optimisation du transport, tels que l’accès à un panel de transporteurs compétents et expérimentés, leurs tarifs et leurs capacités. Elles permettent aussi, d’avoir accès aux cotations quasi instantanément.

Par l’exécution du transport facilitée et de meilleure qualité, ces plateformes offrent aux chargeurs une visibilité et une traçabilité accrues de leurs opérations et de leurs marchandises. Cela facilite les échanges avec l’ensemble de l’écosystème de leur chaîne logistique. Ces différentes plateformes apportent donc l’innovation dans le domaine du transport et de la logistique en Afrique ou, du moins, dans les pays où elles opèrent.

Cependant, la seule digitalisation ne suffira pas pour affronter les diverses problématiques auxquelles fait face en Afrique le secteur des transports routiers.

Il faut pouvoir compter sur des mécanismes de facilitation du commerce, des infrastructures de transport efficaces et durables et un cadre juridique solide et adapté. Il est essentiel de disposer de services d’expédition, de mécanismes transfrontaliers de facilitation du commerce, de ports, de routes et de réseaux ferroviaires pour garantir la livraison des biens et produits dans les conditions adéquates, à temps et au bon endroit. Bref, il faut pour l’Afrique de bonnes, efficaces et durables politiques des transports routiers !